vendredi 7 novembre 2014

Quoiqu'on puisse en penser,... ça avance !


Comment, rien n’a encore été mis sur le blog depuis la petite révolution de l’étage ? Mais c’est carrément inacceptable ! Il est grand temps de rattraper cet abominable retard et de vous faire partager notre joie de voir enfin les volumes s’ouvrir dans notre maison. 

Vous vous doutez-bien que tous ces containers (les numéros 8 , 9 et 10 sont partis entre-temps) étaient tous bien remplis, et que la maison se vide donc petit à petit. Et ça y est, on commence à avoir une idée un peu plus précise de l’énormité du volume que ça représente. Mais reprenons les choses au début.

Dans un premier temps, on s'est attelés à nettoyer un peu le bordel accumulé un peu partout sur le chantier et dans le jardin, et qui commençait à prendre des proportions bibliques. Ça y est, tout l'Eternit est enfin évacué, et les morceaux de charpente qui défiguraient notre jardin depuis près de 3 mois ont été démontés et proprement rangés (pour les gros morceaux) ou impitoyablement cramés.

Avant (et encore, on a déjà trié un bout)
Après !
Ensuite, il a été question de faire ravaler sa fierté au grand pignon intérieur qui séparait encore la maison en deux. Baudrier, massette, burin et en avant ! À califourchon sur le mur, je descends petit à petit de mon perchoir. C’est qu’entre le faîte et le sol, il y a tout de même pas loin de 9 mètres.



On y travaille...
Une fois arrivé au ras des planchers du premier, il faut se calmer, parce que c’est tout de même mieux d’avoir un sol sous les pieds pour installer le gîtage du grenier. Pas que je ne me sente pas l’âme d’un voltigeur, mais avec des gîtes de plus de six mètres à installer (pour certaines du moins), on se sent tout de suite moins acrobate.

Impression "cathédrale"...
Moment de contemplation
La commande Bourguignon arrive en un beau tas le 24 octobre, et je profite de l’aide de Bruno pour en rentrer une partie et déplacer le reste histoire de pouvoir accéder aux plus courtes, qui sont évidemment tout en bas. Belle initiative, parce que mercredi, le container arrive, et ce serait bien qu’il ait une petite place pour poser ses roulettes.

D’ailleurs, c’est bien lui qui va mettre lefeu aux poudres. Dans un grand élan d’ambition constructive, on a décidé de louer un petit 10m³ de briquaillons du mercredi au vendredi. Initialement, il était prévu d’en prendre un deuxième pour le week-end, mais on a plutôt prolongé le premier jusqu’au lundi. Après avoir foutu deux jours pour placer une putain de filière le long du mur nord et déplacer le tas de bois, je m’étais bien dit que c’était quand même vachement ambitieux de louer un container alors qu’il fallait (en 5 jours donc) faire les étanchéités du freine-vapeur,  monter et placer toutes les gîtes (!), caler, visser et chaîner une partie du gîtage, détruire le plancher et abattre le mur avant de pouvoir mettre une brique dans ledit container.

Ah oui, on a aussi cassé la cheminée...
Jo, elle, avait envie de voir les choses avancer et le rez-de-chaussée se dégager. Allez, soyons jeunes soyons fous : on n’annule pas, on lâche rien, on donne tout et on part sur des carottes ! 
Mercredi, jeudi et vendredi, j’ai l’aide précieuse de Bastian, et ça c’est top ! À deux, on avance franchement bien, mais avant de pouvoir vraiment « placer », il faut bien préparer le boulot sous peine de se faire chier grave par après. Résultat : Après deux jours de travail, on a monté cinq pauvres gîtes, et je commence à me dire que le container repartira sans avoir reçu sa pitance. Mais le vendredi, on bourinne comme des porcs et après une journée complètement éreintante, c’est la fête, la quasi-totalité des gîtes sont en place, à défaut d’être fixées.

Je me bénis 15 fois d’avoir investi dans un petit palan électrique qui nous aura sacrément facilité la tâche. Il faut encore manipuler et placer les gîtes, mais elles montent tout de même au premier étage « toute seules », ce qui est très loin d’être négligeable, surtout quand on en a 50 à monter.

 Le lendemain, c’est journée calage (donc faut aller faire des cales dans l’atelier paternel), re-chipot pour tout bien installer, visser et chaîner. On est samedi soir et il n’y a toujours rien dans ce maudit container.
Dimanche, je suis (comme d’hab) à 7h30 sur chantier pour couper et monter les gîtes restantes (tout seul, c’est pas évident), terminer un petit bout de chaînage, corriger une petite connerie de la veille et enfin m’attaquer à la moitié du plancher au-dessus de la pièce à rue. Et c’est seulement à ce moment-là qu’on peut commencer à casser. Au final, il est 17h30 et il n’y a toujours rien dans ce satané container.

J’enfourche ma mini-pelle, et en avant pour le remplissage. Ça avance vraiment pas mal, et vers 19h30, une bonne moitié du container est remplie, mais il faut recommencer à casser. En fait, c’est pas pratique parce que quand on casse un mur, tout tombe au pied du mur. Et quand on a cassé 2/3 de mur, le tas qui est au pied du mur fait… 1/3 de sa hauteur.

Des perspectives inédites !
C’est là que je subis le cruel revers de fortune qui arrive toujours au moment où on ne s’y attend pas. La mini-pelle me lâche en plein boulot… À l’heure d’écrire ces lignes, je ne sais toujours pas s’il suffira de rajouter de l’huile hydraulique (je prie, je prie, je prie) ou si c’est plus grave, mais toujours est-il que me voilà comme un vulgaire cantonnier à devoir finir à la pelle. Et quand on a déjà plus de 13h de chantier dans les pattes, ça fait pas plaisir.

22h13 : je monte la dernière brouette par-dessus le bord du container… Il n’est pas tout à fait plein, mais tant pis. Tant pis, j’en ai rien à foutre, je suis exténué, le demi-mur qui constituait mon objectif est entièrement évacué, alors MERDE. Il partira avec un bon m³ de vide… je suis sûr que certains ont déjà fait pire.

Mention "honorable", surtout vu l'heure
Au final, le week-end aura été ultra-productif, mais ça n’aura pas été sans peine. La tête dans le guidon, j’ai travaillé avec un éternel sentiment d’urgence et pas mal de fatigue, ce qui est hautement désagréable. Pour Jo (qui en plus avait mal au dos suite à un mauvais mouvement en attelant la remorque), le week-end s’est résumé à gérer Milo et souffrir de la frustration de ne rien pouvoir faire sur le chantier. Samedi, la famille se réunissait aussi autour de la tombe de Bon-Papa et Bonne-Maman, mais le timing était tellement serré qu’on n’a pas libéré le temps nécessaire pour s’accorder ce moment. Au final, on aurait vraiment mieux fait d’annuler ce container et de prendre un peu plus le temps de vivre, parce qu’à ce rythme-là, on touche vite les limites des uns et des autres, et ça c’est dangereux pour la suite. On rénove une maison pour y abriter notre famille,… pas pour la revendre lors du divorce.

Les prochaines semaines seront donc nettement plus « cool » point de vue chantier, avec plus de temps à consacrer à « autre chose ». Quand le prochain container arrivera, c’est clair qu’on s’organisera pour le remplir pépère !

Mais il faut aussi voir le positif : on a sacrément bien avancé, et ça c’est tout de même vachement chouette ! La maison n’est pas encore complètement « ouverte », mais on commence tout de même à s’en approcher.

Encore 1000 merci à Bastian et à Bruno, qui sont venus nous prêter main forte à un moment où on en avait sacrément besoin ! ! ! 

Et les petits intermèdes...
- On a été chercher la deuxième grande baie vitrée grâce au van de Françoise (Merci !)
- On a viré le système d'évacuation des eaux de pluies de l'espace famille
- On a rentré une palette d'OSB dans la maison "en prévision de"
- On a renforcé la fixation des lamellés-collés grâce à des supports boulonnés à travers la 10/30
- On a posé le freine-vapeur aux endroits critiques pour le gîtage

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