mardi 4 août 2015

Les congés du bâtiment

Deux semaines de congés, deux semaines de boulot dans la maison… les choses continuent d’avancer gentiment ! Certes pas assez vite à notre goût, mais ça, ça devient une habitude
C'est pas joli par chez nous ?

Tout d’abord, il a bien fallu terminer les petites misères, qui n’étaient finalement pas si petites que ça. L’opération rebouchage de cheminée étant mon premier vrai travail de maçonnerie, il a fallu tâtonner un peu pour trouver les techniques et avancer plus rapidement. Et puis l’air de rien, elle culminait tout de même à 5m50, m’imposant une dernière tranche de travaux perché sur une planche posée tout en haut de l’échafaudage, sans plus rien pour se raccrocher en cas de déséquilibre. Concentration, lenteur et prudence donc… quand on est tout là-haut, ça ne donne pas vraiment envie de descendre par la voie express.
Ça commence à monter...
On s’est ensuite attaqués à la découpe de la bande de mur reliant le bureau à la façade, histoire d’assurer la continuité de l’isolation sans devoir faire de volumineux retour le long de ce mur de refend. Rebelotte pour le travail de voltige à 5m du sol, mais cette fois avec la grosse disqueuse à béton. Un bonheur de tous les instants que le disquage en hauteur. Dans le cumulus de poussière qui se développe très vite, les lunettes de sécurité laissent de fugaces visions de la brique ferme entre deux risées. Malheureusement, la poésie du moment m’échappe, tout absorbé que je suis par ma lutte contre la gravité.

On peut alors enfin se mettre à la pose des filières qui supporteront nos gîtages, et ça c'est la première étape vers la gloire !

On est impatients d’en venir enfin au travail du bois, qui commencera par les cloisons, mais avant ça, il reste à faire la peau au bout de mur qui barre encore l’entrée de l’espace famille, vestige d’une abominable conception des espaces, et véritable danger dans l’état actuel des choses, c’est-à-dire sans les soutiens qui rendaient sa stabilité moins périlleuse. C’est de la démolition facile… un seul coup de bélier (une longue planche en l’occurrence) suffit à écrouler l’ensemble… Plus qu’à ramasser !

Encore des brouettes de gravats, de la poussière,… comme une grosse impression de déjà-vu.

En fin de première semaine, on est donc complètement ravis d’installer les filières qui vont supporter nos planchers, puis d’accueillir quelques amis pour un goûter « anniversaire de Milo » (car oui… notre petit loustic a déjà un an !). L’occasion de se rappeler que – l’air de rien – on vous conte nos aventures rénovantes depuis 1 an et demi… soit la durée prévue à la base pour les travaux. Scoop : ce sera plus long que ça. On a arrêté de prévoir… on verra bien quand on pourra emménager.

La deuxième semaine est donc consacrée à la construction des cloisons qui contiendront l’isolant le long des murs. On part sur une construction à plat, puis une installation de la cloison « pré-montée ».
Vu la gueule de nos murs, ça s’avère vite un peu compliqué à régler pour obtenir une bonne verticalité et un alignement satisfaisant par rapport au mur. On démonte, on remonte, on se casse la tête, c’est trop haut, trop long, on dévisse, on revisse, on re-dévisse, on re-re visse… C’est la procession d’Echternach
Le bureau s'habille...
Si bien qu’on finit par opter pour la pose des lisses inférieures et supérieures et un montage « in situ » moins contraignant. Au final, ça marche pas si mal que ça, même si ça prend énormément de temps… régler les alignements et les niveaux n’est vraiment pas chose aisée, et l’absence actuelle de plafond rend les choses encore plus complexes.

Là, pile poil ici, à l’entrée de la gare de Bruxelles-Luxembourg, je me rends compte qu’on a posé toute une partie de gîtage le week-end passé, et qu’on a oublié le freine-vapeur. Ce qui est bien bien con. Heureusement, les gîtes ne sont pas encore calées ni chainées… donc l’espoir de corriger la situation « à bon compte » reste permis. Mais ça va être chiant !

Je reprends. En plus de ces tracas de réglages, on se rend vite compte que l’option choisie lors de la commande du bois est totalement irréaliste. Pour mettre 14cm d’isolant le long des murs, on avait pensé (relativement logiquement) travailler avec des montants de 14cm. Sauf que les murs sont bombés, incurvés, en surplomb,… tout sauf droits. Donc en mettant un montant de 14, on se retrouve parfois avec des épaisseurs d’isolant beaucoup plus proches des 30 que des 14. Outre l’espace perdu dans la maison, on se rend bien compte que remplir tout ça de cellulose risque d’être beaucoup plus cher que prévu, et qu’il faut donc impérativement corriger le tir avec des cloisons de 6 ou de 9… mais pas de 14.
Pas mal tout de même l'alignement !
Au final, ce furent donc deux semaines assez éprouvantes pour le moral, avec souvent l’impression de reculer autant qu’on avance, mais le résultat est tout de même tangible, et à l’heure où j’écris ces lignes, le premier étage a déjà largement pris forme ! Car oui, il m’a fallu plus d’une semaine pour me décider à enfin prendre la plume digitale et relater ces deux semaines peu enthousiasmantes, mais qui font aussi partie de l’histoire du chantier. Promis (je le sais déjà) la fois prochaine, on rattaque dans la joie et la bonne humeur !

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