mardi 7 avril 2015

D’égoûts et de cadence…


Voila Presque un mois que le blog est à l’arrêt, alors que la maison change de jours en jours. C’est toujours comme ça dans les périodes d’intense activité. On a à peine le temps d’effectuer le boulot, alors écrire de longs articles inspirés et créatifs dessus, c’est au-delà de mes forces.

En fait, on est retombé dans le même piège que pour la colonne. On avait fixé une date (le 26 mars) pour le coulage de la dalle en béton. Voyant cette date approcher et n’étant pas du tout prêts, on a répoussé. Mais pas assez.

Le premier avril, pro-chapes est donc venu verser 15 mètres cubes de béton dans notre maison, et le sol est enfin redevenu praticable. Mais prenons les choses plus ou moins dans l’ordre, sinon ça va pas le faire.

Après le départ de l’équipe Boigelot, le but était donc de décaisser la maison sur 60cm pour pouvoir ensuite empiler 15cm de gravier, 15cm de béton et 15cm d’isolant (grosso modo…) et avoir un niveau fini 15cm plus bas que le niveau initial. Bon. Plus facile à dire qu’à faire, parce que sur une centaine de mètres carrés, ça fait quand même 60 mètres cubes de terre et de caillasse à évacuer. Et c’est justement là que le bât blesse. On s’attendait à trouver de la terre sous la maison, mais il s’agissait en fait d’un mélange de terre, de caillasse et de gros (voire « gros gros ») cailloux.
Mini-pelle, barre à mine, sueur, jurons,… tout y est passé et vers le 26 mars, on avait « fini de décaisser ». Je mets des guillemets parce qu’en fait, abaisser le niveau de la terre, c’est du boulot, mais c’est peut-être pas encore le pire. Après, il a évidemment fallu rabaisser une nouvelle fois le niveau des – nombreux – murs dont la partie basse s’est révélée beaucoup plus résistante que la partie haute. Le décaissage fût aussi l’occasion de découvrir un morceau de mur de pierre enterré au milieu du hall et oublié de longue date, mais à la solidité absolument préservée.

Allez, on rabaisse encore un peu les murs !
Puis j’ai commencé à m’amuser avec les évacuations et la joie du Lego PVC. Mais je devrais mettre des guillemets là-aussi, parce que c’est un genre particulier de Lego. Le genre pervers avec des pièces qui ne s’emboîtent pas et des trucs qu’on peut plus démonter. Mais ces joies-là n’arrivent que quand on a déjà terminé de casser (oui oui, encore) tous les morceaux de murs qui sont dans le chemin et de faire de jolies petites tranchées remplies de stabilisé.

On ne se rend pas compte comme ça, mais avoir un sol plat dans sa maison, c’est extrêmement précieux. Parce qu’une fois qu’on a tout défoncé à la mini-pelle et qu’on se retrouve dans un truc complètement irrégulier, plein de cailloux de de morceaux de murs, la vie devient vraiment compliquée. Chaque brouette à pousser dedans ou dehors est un enfer, se déplacer est un défi de tous les instants et garder courage relève de la gageure. Surtout que pendant ce temps-là, le temps file et la date fatidique approche. Du jeudi  26 mars au mardi 31, j’enchaîne donc 6 journées chantier d’enfer, avec des pics à 15-16h de travail par jour

[intermède]

La Météo – Denis Collard bonjour. La fin de semaine et le week-end seront marqués par un temps froid et particulièrement instable. De nombreuses averses traverseront le pays d’ouest en est, poussées par un vent assez fort à fort avec des rafales pouvant atteindre les 90 kilomètres par heure. Les températures seront largement sous les moyennes saisonnières avec des maximas compris entre 5 et 8 degrés. Les précipitations pourront prendre localement un caractère hivernal sur le relief. Dans le reste du pays, des averses de grêle ne sont pas à exclure. Le début de semaine prochaine n’amènera malheureusement aucune amélioration et il faudra s’attendre à la persistance de ces conditions hivernales.

[fin de l’intermède]

Bref : un vrai temps de chiotte, avec du vent qui emporte tout, de la pluie chassée s’engouffre par la grande baie ouverte et qui arrose jusqu’au pied de la façade opposée (si, si… c’est pas une blague).
Autant dire que j’ai été puiser très très loin dans mes réserves de zen attitude, de courage, de ténacité et de bravoure pour tenir bon et ne pas lâcher prise. Et là, il est temps de reparler du PVC. On m’avait dit que le PVC 110 (avec joints donc), c’est facile. Tant que tu lubrifies bien et que tu chanfreines les bouts, c’est « piece of cake ». Mon cul.

Pour mettre un petit coude ou un manchon, c’est assez vrai, mais quand il s’agit d’insérer une longueur de 5m dans un coude, c’est une autre paire de manche. J’ai de bonnes paluches, mais même pour moi, 110mm de diamètre, c’est gros. Le tuyau est lisse, sans aucune prise et il faut tout autant serrer le tuyau que tenter de lui faire passer le joint adverse. Cet exercice a une fâcheuse et très désagréable tendance à vous déboîter les coudes, ce qui n’aide pas. Ni pour ça, ni pour le reste des tâches à accomplir sur un chantier, comme par exemple porter des tonnes de trucs.

Quoi qu’il en soit, le dimanche vers 23h, toutes les évacuations sont en place et il ne reste plus qu’à effectuer les réglages de pente finaux à certains endroits.

Dès lundi et l’arrivée du premier camion de gravier, il est clair que deux chargements ne suffiront pas. Il faudra donc (lundi et mardi) étaler non pas 24, mais bien 36 tonnes de gravier dans la maison. Heureusement, super-Delestinne vient décharger le camion avec la pelleteuse, et le gravier arrive donc directement à l’intérieur. Si on avait dû tout rentrer à la brouette, je crois qu’on y était encore.


Directement du camion à la maison

Je vous passe la pose du Platon avec des rafales de 40-50km/h de vent pour passer directement à la conclusion… Comme je le disais tout au début de ce trop long article, nous sommes à nouveau tombés dans le piège du rush. Ce coup-ci, c’est de ma faute, parce que – voulant voir arriver les châssis avant nos vacances et avant la fin de mon congé parental à mi-temps – je n’ai pas repoussé suffisamment la date. Le résultat, c’est d’abord un énorme effort, une débauche d’énergie qui laisse des traces (j’ai mis presque une semaine à m’en remettre…) et l’impossibilité de faire face au chantier ET d’être présent pour Jo et Milo, qui en plus était malade. Ensuite, c’est du travail en partie bâclé, des trucs que je n’ai pas pu faire avant la dalle, et qui seront plus chiants à faire après, et le stress que la stabilité ne soit pas optimale.

Dans la pièce « bureau » et sur le côté de l’ex-cave, je n’ai pas eu le temps de découper les assises de fondation jusqu’en bas, ce qui fait que la dalle n’est pas posée dessus, mais repose sur le gravier. Du coup, le platon « sort » à 8-10cm du mur, et il va falloir le recouper puis trouver une solution pour assurer la continuité de l’étanchéité sur le mur.

En même temps, c’est un béton fibré, et il n’y a donc pas de « sens » de résistance, la dalle repose à de très nombreux endroits sur les arases des murs, l’empierrement a été tassé trois fois à la plaque vibrante et le revêtement prévu est souple,… donc les fissures ne sont pas trop notre souci. On va donc croiser les doigts et dire que de toutes façons, j’ai donné tout ce que j’avais, et à part retarder tous les travaux de 3-4 semaines, il n’y avait pas beaucoup d’autres alternatives. Et si ça merde… ben on avisera. ;)

1 commentaire :

  1. Ah, Stan, pendant que nous nous prélassions sous le soleil d'Espagne, tu en as accumulé du boulot, des ennuis, des transpirations, des soucis .....tout ça par un temps épouvantable. Bravo et patience, quand vous serez dans la maison, vous y serez tellement bien !
    Vos vacances en Italie ne sont plus très loin et seront vraiment bien méritées. Vous pourrez vous retrouver à vous trois bien paisiblement ... un moment d'arrêt et de détente sera bien nécessaire !
    Bernadette et Marc

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