mardi 27 janvier 2015

Il y a des jours comme ça…

Une fois les poutres rentrées dans la maison, « yavaitpluka », comme on dit. Dimanche, je me pointe donc sur le chantier dans une forme toute relative – la faute à un souper fort sympathique chez l'ami Philou. Après les belles chutes de neige de la veille, on est déjà en plein dégel. C’est un matin gris, humide et froid comme notre pays sait nous en gratifier, mais qu’à cela ne tienne, le chantier n’est pas toujours une partie de plaisir, et il faut mordre sur sa chique.

Une sympathique petite poutre
Première mission du jour : repasser dans le trou de la colonne pour percer le lamellé collé de l'autre côté. Allez, en avant, on prend la foreuse, on met la mèche et... paf, le pas de trop. Je marche sur la prise, qui casse. Bon. C’est pas grave, je prend celle de la scie sauteuse, je coupe, je dénude, je rebranche, et c’est reparti. À peine le trou entamé, la mèche se bloque. Mais quand je dis qu’elle se bloque, c’est pas pour rigoler. Le limiteur de couple de ma foreuse entre en action… pas moyen de ressortir.
Bon. Coup de fil au paternel, aller-retour à Tourinnes, emprunt d’une foreuse sans limiteur de couple et retour sur chantier. Eh ben même sans limiteur de couple, c’est coincé de chez coincé. Je sors la pince grip, je la serre comme un mort sur le mandrin pour tenter de faire tourner cette maudite mèche, mais ça n’a pas l’air de vouloir bouger.

Je retente le coup avec la foreuse, et là, la gâchette se bloque au moment de relâcher ma prise, la machine s’emballe, me tord le pouce et enroule son fil sur elle-même jusqu’à l’arracher de l’enrouleur heureusement placé pile dans le bon axe. J’en suis quitte pour un juron, un bon coup sur la main et un pouce douloureux, mais ma mèche est toujours parfaitement en place.

Je m’acharne à la pince grip, et finalement, ça bouge. Millimètre par millimètre d’abord, puis plus franchement. Ça y est, elle est sortie ! ! ! 

Mais elle est complètement pliée. Bon. C’est une mèche de 20mm par 75cm, une comme on en trouve pas dans le commerce parce que c’est mon ami Jérémie qui me l’a rallongée rien que pour moi. Donc pas question d’aller en acheter une autre au magasin. Il fait 2°C, et j’ai très peur de me retrouver avec deux bouts de mèche en tentant de redresser ce morceau de métal tout froid.

Les fidèles Jeannine et Jacqueline dans le grand blanc
Je sors donc le décapeur thermique (non, j’ai pas de chalumeau, mais je vais penser à en acheter un très vite) et c’est parti pour une séance de sèche-cheveu dans l’étau, puis pour un redressage à la massette qui reste tout approximatif. 

Qu’à cela ne tienne, de retour sur site et avec la plus grande prudence, je parviens enfin à passer à travers. Il est 14h30 et ça y est, j’ai foré un trou. Alléluia !

Les deux trous suivants se passent mieux, et il est bientôt temps d’envisager de monter la deuxième poutre. Je tends un fil pour voir si tout va bien se passer (à ce stade, j’ai comme un mauvais pressentiment...). Eh ben non, si je veux que la poutre soit au fond de l’encoche de la colonne, il va falloir entailler les 10/30 latérales. You-Pie

Je termine la journée là-dessus, et je me dis qu'il y a vraiment des jours ou ça veut pas. Et quand ça veut pas, ça veut pas. Faut juste pas s’énerver, mais c'est pas facile.

Comment ça je ruine le beau manteau de neige ?
PS : Comme il ne faut pas perdre le compte, ajoutons que samedi, je me suis farci mon 12ième container. Étant passé maître dans l'art du remplissage et avec l'aide toujours précieuse de Georgette la mini-pelle, ce fût presque une partie de plaisir, et dans l'entrain, j'avais même fini la journée en montant le premier lamellé-collé au palan, sans toutefois avoir le temps de le fixer. Si j'avais su de quoi le lendemain serait fait...

Le numéro 12
Ambiance hivernale...

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