mercredi 20 août 2014

Cheveux au vent... et à la pluie


Ça devient une mauvaise habitude… les posts s’espacent toujours un peu plus, et si ça continue, vous allez manquer la moitié du chantier ! Ceci étant, j’ai une bonne excuse, et la voici :



Milo est né ce 18 juillet, et il n’y a rien à faire, l’arrivée d’un premier enfant est une sacré bouleversement qui n’est pas sans conséquences sur le rythme des travaux. Pas qu’on ait rien foutu, il ne faut pas exagérer, mais disons qu’on a quand même un peu marqué le pas pendant le mois de juillet.
Puis bon, faut dire aussi que j’en avais un peu marre d’écrire sur des blocs de bétons coulés et/ou empilés dans la cave, et que l’air de rien, tout ça prend pas mal de temps. Pendant le mois de juillet, j’ai donc peaufiné les différentes fondations appelées à recevoir les colonnes, et c’est à peu près tout.
Puis, le 5 août, tout a basculé. L’équipe de CB toitures est arrivée pour installer la grue et les échafaudages en début d'après-midi.

Elle a l'air toute fine comme ça, mais...
Dès le lendemain 7h30, Grégoire et Vincent ont dézingué toute la toiture et la charpente en 2 jours top chrono.


À 9h, le versant est est  à poil

à 11h, l'ouest est bien entamé

À 15h, la charpente commence à s'envoler

Le lendemain 10h, il fait bien meilleur !

À l'assaut du versant est !

Un bout de faîtière s'accroche

Vincent à la découpe

Ça envoie du lourd !

À 11h, il ne reste plus grand chose

À 16h30, ils sont partis et c'est fait !
Le jardin est un peu bordelique, du coup

Résultat : il fait nettement plus lumineux à l'intérieur, et ça donne un truc un peu hallucinant. On aurait presque envie d'avoir un toit transparent !


Mais l’impression d’avoir subi un bombardement (sélectif, dieu merci) est assez frappante, et – chose curieuse autant que désagréable – il pleut maintenant à l’intérieur de la maison. Peu importe pensions-nous, de toutes façons, nous revenons à l’état de gros-œuvre, et ce n’est donc pas du tout une catastrophe si les murs boivent un peu de flotte. C’était oublier un peu vite l’une des particularités qui font le charme singulier de notre maison : la cave du voisin est en partie chez nous. Et qui dit inondation chez nous, dit inondation chez lui. Alerte, alarme, branle-bas de combat : Andreas – pas de chance, il venait justement voir le chantier et boire une bière pépère ce jour-là – et moi nous attelons à la confection d’un toit/abri/bricolage de misère pour tenter de canaliser l’eau en dehors de la zone interdite. Sans grand succès, car dans la précipitation devant l’urgence (les giboulées d’août ne nous lâchent pas la grappe depuis quelques semaines…), nous l’avons un peu joué petit-bras.

Retour le lendemain donc pour la confection d’une structure en bois destinée à accueillir les tôles ondulées qui se déversent dans un collecteur latéral avant que la flotte ne soit évacuée dans une magnifique cascade qui se jette dans l’escalier.

Ce ne sera pas la réalisation dont je serai le plus fier, mais ça marche !
Une  fois ce petit désagrément écarté, je m’attaque à la démolition du plafond en hourdis béton de l'ancienne salle de bain, qui me vaudra de beaux efforts d'évacuation par demi-hourdis dans le plus pur style "cheval de trait ardennais". Tout est toujours trempé, il pleut comme vache qui pisse toutes les demi-heures, et je traîne péniblement les morceaux dehors, arc-bouté sur ma sangle de traction qui humidifie gentiment mon épaule, qui n'en avait plus franchement besoin.
Qu'à cela ne tienne, le jeu en valait la chandelle, on commence enfin à apercevoir un peu mieux les espaces dans la maison.


Adios, la salle de bain toute pourrie !
J'aborde ensuite une partie un peu plus délicate : démonter – sans tout faire tomber n’importe comment – le pignon intérieur nord jusqu’aux sablières.

Grâce au super échafaudage de Jé, ce fût presque une partie de plaisir. Le plus compliqué étant finalement de monter ledit échafaudage, dont la stabilité est inversément proportionnelle à facilité d'utilisation.





Une fois bien installé, je descend petit à petit, rangée de brique par rangée de brique, armé de mon burin et de ma massette en faisant délicatement choir les débris dans la brouette, aussitôt déversée par dessus bord. Une maison sans toit, ça a aussi des avantages !


Notre ruine, dans toute sa splendeur !

Voila... on en est là, et si vous avez lu ce post sans les photos, je vous félicite. Mais vous pourrez revenir dans les prochains jours, quand j'aurai pris le temps de faire les choses correctement et de vous gratifier d'un minimum de 15 photos d'une maison éventrée. (EDIT : maintenant que c'est fait, je constate qu'il y en a en effet... pile-poil 15 ! :))


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