Ce n’était pas franchement la peine de vous écrire une
tartine sur le week-end du 7-8-9 juin, consacré au remplissage d’un container,
à une splendide gueule de bois
consécutive au barbec’ annuel de Mu et Alex, à la glande au jardin avec Gatien,
Arthur, Virginie et Bruno passés nous faire une petite visite et à la
préparation du « chantier de la dalle ».
En chipotant dans la cave pour préparer l’embase de la
colonne, nous avons enfin trouvé le vrai « puits » dont parlait le fils
des anciens propriétaires. Ô joie, Ô intense bonheur, il se trouvait juste à
l’aplomb du faîte, à l’emplacement exact de la future colonne.
Pas bien profond pour un puits |
Après pompage et analyse du rythme de remplissage, il s’avère que ce pauvre trou d’un mètre cinquante de profondeur ne nous évitera pas le placement d’une citerne d’eau de pluie. C’est juste un petit inconvénient pour l’assise de la colonne qui portera tout de même une bonne partie du poids de la maison.
Après une petite entrevue avec Manfred, la méthode est
définie, il s’agira de couler une dalle d’une quarantaine de centimètre
d’épaisseur (finalement, ce sera plutôt vers les 50… J), ferraillée au 12mm
et en appui d’une bonne cinquantaine de centimètre de chaque côté du puits. Je
passe quelques heures en soirée pour finir de décaisser la zone nécessaire, et
dès l’aube du samedi (le 14 donc…), je turbine pour atteindre l’objectif du
week-end : faire le ferraillage et couler le mètre cube de béton
nécessaire.
C’est là que je dois me rendre à l’évidence, je ne suis pas
Denis Lichenko, et plier des barres à béton de 12mm de diamètre sur un piquet
de clôture, ça marche, mais on se lasse vite.
Comment, vous ne connaissiez pas Denis Lichenko ? |
C’est ça aussi un chantier… on pense « oah, je vais les
mettre dans l’étau et ça va aller », puis on arrive sur place et on se
rend compte qu’il n’y a aucun endroit où fixer un étau et manipuler des barres
de 4m de long. Creusage de méninges, essais, erreurs, puis
l’illumination ! Le longeron de la grande auge de l’étable comporte en son
centre un magnifique petit anneau dans lequel passer un fer avant de le
recourber. À partir de là, il ne me faut que deux petites heures pour plier les 7
fers longitudinaux et les 13 fers intermédiaires qui constitueront l’armature
de la dalle.
L’idée de base était de faire ça avec du treillis soudé,
mais chez BigMat, les treillis soudé vont jusqu’à 10mm de diamètre. Qu’à cela
ne tienne, le ferraillage forme la jeunesse, et ça me permet en plus d’avoir
des barres continues, ce qui est toujours mieux, surtout quand on veut être
sûr-sûr-certain que ça résiste. Et je veux être sûr-sûr-sûr-archi-certain que ça résiste...
D'abord poser les petites réglettes pour écarter l'armature du sol |
Et puis c'est parti pour ligaturer le bazar |
Une fois tout ça dûment armé, il n’y a plus qu’à fixer deux
planches de coffrage et couler le béton. Note pour plus tard : j’aurais
mieux fait d’en poser quatre bien de niveau pour pouvoir passer une règle et lisser à niveau plus facilement sur la fin. Heureusement, le niveau laser était là pour me sauver la
mise.
Toutes les étapes ! |
Mon coach s’appelle Bertha et m'entraîne dans une bonne
séance de musculation à l’ancienne. Pelleter, pelleter, un épaulé-jeté de
ciment, pelleter, jeter un seau, pelleter, pelleter, un épaulé-jeter de ciment,
jeter un seau et surtout, … ne pas oublier de pelleter. Puis un bon petit
parcours vita avec brouette de 100 kg pour aller jeter tout ça dans la cave. Et
c’est reparti pour un tour.
Observez les genoux pliés pour préserver le dos... :) |
Ça à l'air facile hein comme ça ? |
Vu l’imprécision relative du ferraillage et les
petites différences de niveau de la cave, les 35 cm préconisés se sont un peu
transformés en 50. 2x1x0,5=1m³ à couler. Allez, courage ! Après quelques
tâtonnements, je trouve la bonne texture, et passe en vitesse de croisière.
Malheureusement, je suis contraint à
l’abandon à quelques encablures de l’arrivée, trahi par mon dosage un peu
généreux en ciment sur le début. Il faudra revenir demain avec quelques sacs
supplémentaires pour finir. La journée se termine donc enfin, et je constate
que les forums n’avaient pas tout à fait tort. Un mètre cube de
béton (soit deux bonnes tonnes) à préparer et à couler tout seul, ça vous
transforme n’importe quel employé de bureau en pub pour Nurofen. Et le
lendemain, c’est pire. Pourtant, c'est pas fini, et faut pas mollir ! Le lundi à 7h02, me voilà donc chez BigMat en train de
racheter 500kg de mélange pour béton et 10 sacs de ciment.
Manitou pour charger, mini-pelle pour décharger... le top ! |
Le temps d’aller les déposer au chantier, et il est l’heure
de prendre le train pour Bruxelles. Une journée de repos physique au bureau,
puis je me traîne par la peau du cou jusqu’au chantier où je prends mon courage
à 4 mains pour remettre mes gants mouillés et finir le boulot.
Ça... c'est fait ! |
À l’heure d’écrire ces lignes, la dalle est donc finie,
tranquillement en train de prendre et je dois dire que je suis déjà un peu
impatient de la décoffrer, mais j’attendrai patiemment que tout ça soit
bien pris comme il faut… inutile de se précipiter !
Prochaine étape : Faire les (beaucoup plus petites)
fondations qui accueilleront les colonnes latérales venant reprendre les
poutres en lamellé-collé. Casser – creuser – coffrer – bétonner… la routine
quoi ;)
Hé coucou Joséphine !!! Comment vas tu ? waouwww quel travail je sens que ca va être beau !!! bon courage à vous ;) Mélanie MARC
RépondreSupprimerCoucou Mélanie,
SupprimerMerci pour ton commentaire et tes encouragements! :-) Ca fait bien plaisir!
Un jour on y vivra et ce sera magnifique! 'Fin j'espère... :-) Et toi qu'est-ce que tu deviens? biz
Jo
Allez zoupzoup en passant.....BRAVO!!!!!Vous tenez le bon bout là!
RépondreSupprimerMC