mardi 17 juin 2014

La grosse Bertha en action !


Ce n’était pas franchement la peine de vous écrire une tartine sur le week-end du 7-8-9 juin, consacré au remplissage d’un container, à une splendide gueule de  bois consécutive au barbec’ annuel de Mu et Alex, à la glande au jardin avec Gatien, Arthur, Virginie et Bruno passés nous faire une petite visite et à la préparation du « chantier de la dalle ».
En chipotant dans la cave pour préparer l’embase de la colonne, nous avons enfin trouvé le vrai « puits » dont parlait le fils des anciens propriétaires. Ô joie, Ô intense bonheur, il se trouvait juste à l’aplomb du faîte, à l’emplacement exact de la future colonne.

Pas bien profond pour un puits

Après pompage et analyse du rythme de remplissage, il s’avère que ce pauvre trou d’un mètre cinquante de profondeur ne nous évitera pas le placement d’une citerne d’eau de pluie. C’est juste un petit inconvénient pour l’assise de la colonne qui portera tout de même une bonne partie du poids de la maison.
Après une petite entrevue avec Manfred, la méthode est définie, il s’agira de couler une dalle d’une quarantaine de centimètre d’épaisseur (finalement, ce sera plutôt vers les 50… J), ferraillée au 12mm et en appui d’une bonne cinquantaine de centimètre de chaque côté du puits. Je passe quelques heures en soirée pour finir de décaisser la zone nécessaire, et dès l’aube du samedi (le 14 donc…), je turbine pour atteindre l’objectif du week-end : faire le ferraillage et couler le mètre cube de béton nécessaire.
C’est là que je dois me rendre à l’évidence, je ne suis pas Denis Lichenko, et plier des barres à béton de 12mm de diamètre sur un piquet de clôture, ça marche, mais on se lasse vite.

Comment, vous ne connaissiez pas Denis Lichenko ?
C’est ça aussi un chantier… on pense « oah, je vais les mettre dans l’étau et ça va aller », puis on arrive sur place et on se rend compte qu’il n’y a aucun endroit où fixer un étau et manipuler des barres de 4m de long. Creusage de méninges, essais, erreurs, puis l’illumination ! Le longeron de la grande auge de l’étable comporte en son centre un magnifique petit anneau dans lequel passer un fer avant de le recourber. À partir de là, il ne me faut que deux petites heures pour plier les 7 fers longitudinaux et les 13 fers intermédiaires qui constitueront l’armature de la dalle.
L’idée de base était de faire ça avec du treillis soudé, mais chez BigMat, les treillis soudé vont jusqu’à 10mm de diamètre. Qu’à cela ne tienne, le ferraillage forme la jeunesse, et ça me permet en plus d’avoir des barres continues, ce qui est toujours mieux, surtout quand on veut être sûr-sûr-certain que ça résiste. Et je veux être sûr-sûr-sûr-archi-certain que ça résiste...

D'abord poser les petites réglettes pour écarter l'armature du sol
Et puis c'est parti pour ligaturer le bazar
Une fois tout ça dûment armé, il n’y a plus qu’à fixer deux planches de coffrage et couler le béton. Note pour plus tard : j’aurais mieux fait d’en poser quatre bien de niveau pour pouvoir passer une règle et lisser à niveau plus facilement sur la fin. Heureusement, le niveau laser était là pour me sauver la mise.

Toutes les étapes !
Mon coach s’appelle Bertha et m'entraîne dans une bonne séance de musculation à l’ancienne. Pelleter, pelleter, un épaulé-jeté de ciment, pelleter, jeter un seau, pelleter, pelleter, un épaulé-jeter de ciment, jeter un seau et surtout, … ne pas oublier de pelleter. Puis un bon petit parcours vita avec brouette de 100 kg pour aller jeter tout ça dans la cave. Et c’est reparti pour un tour. 

Observez les genoux pliés pour préserver le dos... :)
Ça à l'air facile hein comme ça ?
Vu l’imprécision relative du ferraillage et les petites différences de niveau de la cave, les 35 cm préconisés se sont un peu transformés en 50. 2x1x0,5=1m³ à couler. Allez, courage ! Après quelques tâtonnements, je trouve la bonne texture, et passe en vitesse de croisière. Malheureusement, je suis contraint  à l’abandon à quelques encablures de l’arrivée, trahi par mon dosage un peu généreux en ciment sur le début. Il faudra revenir demain avec quelques sacs supplémentaires pour finir. La journée se termine donc enfin, et je constate que les forums n’avaient pas tout à fait tort. Un mètre cube de béton (soit deux bonnes tonnes) à préparer et à couler tout seul, ça vous transforme n’importe quel employé de bureau en pub pour Nurofen. Et le lendemain, c’est pire. Pourtant, c'est pas fini, et faut pas mollir ! Le lundi à 7h02, me voilà donc chez BigMat en train de racheter 500kg de mélange pour béton et 10 sacs de ciment.

Manitou pour charger, mini-pelle pour décharger... le top !
Le temps d’aller les déposer au chantier, et il est l’heure de prendre le train pour Bruxelles. Une journée de repos physique au bureau, puis je me traîne par la peau du cou jusqu’au chantier où je prends mon courage à 4 mains pour remettre mes gants mouillés et finir le boulot.


Ça... c'est fait !
À l’heure d’écrire ces lignes, la dalle est donc finie, tranquillement en train de prendre et je dois dire que je suis déjà un peu impatient de la décoffrer, mais j’attendrai patiemment que tout ça soit bien pris comme il faut… inutile de se précipiter !
Prochaine étape : Faire les (beaucoup plus petites) fondations qui accueilleront les colonnes latérales venant reprendre les poutres en lamellé-collé. Casser – creuser – coffrer – bétonner… la routine quoi ;)

3 commentaires :

  1. Hé coucou Joséphine !!! Comment vas tu ? waouwww quel travail je sens que ca va être beau !!! bon courage à vous ;) Mélanie MARC

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou Mélanie,

      Merci pour ton commentaire et tes encouragements! :-) Ca fait bien plaisir!
      Un jour on y vivra et ce sera magnifique! 'Fin j'espère... :-) Et toi qu'est-ce que tu deviens? biz
      Jo

      Supprimer
  2. Allez zoupzoup en passant.....BRAVO!!!!!Vous tenez le bon bout là!
    MC

    RépondreSupprimer

Moi, j'aime bien les commentaires... ça me donne un peu l'impression d'être lu, ce qui est agréable de temps en temps. Laissez-en un, ça me fera plaisir !